1892.Gaston
1892.Gaston Mouvet
Fils de 1863.Jules Valentin Joseph Mouvet et de GERARD Rosalies.
1892.Gaston °13.01.1892 a épousé x 1897.FRANCOIS Anna de °Oignies-en-Thierache 14.08.1897 – *Nismes …08.1980. Le père de son épouse était boucher, c’est donc tout naturellement vers cette activité que s’est orienté 1892.Gaston avec l’aide d’un beau-frère engagé lui aussi dans cette profession. Ils ont eu deux enfants nés et décédés à Nismes, l’aîné venant au monde 10 ans avant le cadet.
- 1921.Constant °08.08.1921 – *14.03.2015 x ARCHAMBEAU Florentine °Hanzinne 10.09.1922 – *Mont Godinne le 14.11.2014 ; ils eurent quatre enfants: Yvan le °24.11.1943; Christian le °01.06.1945 y *16.04.2000, Josiane le °06.08.1946 y *08.02.1948, Jean-Marie le °15.05.1952 y *10.12.1986.
- 1931.Ernest °29.07.1931 – °15.11.2000 x COCLET Christiane °Nismes 13.02.1935 – *Nismes…2000 ? ; ils eurent un fils, 1956.Eric.
Au début, la boucherie fonctionnait bien. Anna, fille de boucher, a toujours été très compétente. Elle découpait et présentait admirablement les produits. Sa capacité à faire le service traiteur et la charcuterie faisaient merveille. La clientèle était fidèle. Le fils aîné 1921.Constant dès qu’il put rouler correctement à vélo délivrait les commandes de viande à domicile.
Les problèmes commencèrent avec l’achat d’une camionnette. 1892.Gaston se brouilla avec son beau-frère qui ne comprenait pas la nécessité d’une telle dépense alors qu’il pouvait leur fournir toute l’aide nécessaire possédant lui-même ce moyen de transport. Un lointain cousin, 1896.Alzir Mouvet °1896 – *1935, apparenté avec 1785.Jean Baptiste Mouvet ,la deuxième branche de Nismes , s’était réfugié chez Gaston et Anna quelques mois avant de décéder en 1935. Autre soucis : en 1940, la Belgique et la France sont envahies par les nazis. 1892.Gaston et Anna décident de fuir vers le sud avec leur fils 1931.Ernest. Ils purent atteindre la Côte d’Azur mais à l’Armistice, leur retour en Belgique fut pénible. Ils durent abandonner la camionnette. Panne d’essence ? Manque d’argent ? Tout cela à la fois sans doute.
La boucherie périclita ensuite pour plusieurs raisons dont une des causes fut le militantisme politique de Gaston qui s’engagea avec les socialistes de Nismes. 1892.Gaston participait d’ailleurs à la fanfare du parti socialiste local où son fils 1921.Constant jouait du bugle et 1892.Gaston de la grosse caisse. Les deux autres fanfares dépendaient de partis rivaux, la libérale, la catholique et tous se détestaient. Lorsque ces formations se croisaient, ils faisaient des joutes musicales, jouant au plus fort à qui ferait taire l’autre. Un tel contexte ne pouvait pas être favorable. Durant la guerre déjà, il avait dû changer de travail en s’engageant à la saboterie de la rue de la Station jusqu’à sa fermeture puis il devint ouvrier à la poêlerie de la Couvinoise jusqu’à qu’il fut contraint d’arrêter de travailler pour un infarctus qui faillit le tuer.
1892.Gaston avait, étant jeune, le même surnom que son père, le « père pétchi » ou le pêcher en français, qu’il tenait de sa taille fine, élancée, et de ses longues jambes. Son épouse Anna François, jolie femme dans sa jeunesse, s’est malencontreusement fait opérer par un pratricien vantard et malhabile d’un petit kyste près de l’oreille droite. Ce médecin lui sectionna le nerf facial et provoqua de ce fait une disgracieuse déviation de la bouche vers la gauche. Anna avait aussi un surnom, un « spo » en wallon : « d’jambette » à cause de ses courtes jambes ce qui ne l’a jamais empêchée d’être habile de ses dix doigts. Elle avait réalisé, à l’âge de 12 ans, une tapisserie « Hommage à mes bons parents » où, en 1909, sont cités ses parents, ses frères et sœurs et leurs âges respectifs.
La distraction principale de 1892.Gaston, outre la musique et les jeux de carte en famille (le whist surtout) était la pêche dans l’étang du parc ou dans l’eau Blanche, au tournant Monveau, à deux kilomètres du village. Il n’aimait pas pêcher dans la rivière du village car il ne trouvait pas de place qu’il lui convenait au bord de l’Eau Noire.
Il décéda paisiblement dans son sommeil le 30.08.1977 après avoir souffert durant quatre ans d’une amputation de la jambe droite à la suite d’un début de gangrène.